Des booms et des bangs
Quand je parlais d'imprévus dans mon
post d'hier soir, je ne pensais pas qu'ils allaient me tomber dessus
aussi vite. Dîner avec Aurélie, comme prévu : jusque là, tout va bien.
Et puis, nous nous sommes séparés Boulevard de Sébastopol, elle
rentrant dans son appart' à deux pas de Beaubourg, moi essayant de
trouver un taxi. C'est là qu'un joli garçon d'1m85 environ, asiatique,
mais en faite Californien, me demande, un plan à la main, et en
anglais, de l'aider "if I can". Pour sûr que je veux (j'adore parler
anglais). Je le renseigne donc, tout en le trouvant très sympathique,
tout timide qu'il était... enfin, pas tant que ça.
Pour me
remercier, ce joli jeune homme de 26 ans, habillé fashion mais discret
sans aucune faute de goût aucune, avec son écharpe Kenzo, m'invite à
boire un verre. Why not !? Nous voilà donc face à face, dans un bar,
lui commandant un Perrier, moi un Coca. Tout attendri que j'étais, je
me perdais dans son regard et presque 2 heures passèrent ainsi. Il est
gay, il a un copain, il visite Paris, seul, en touriste. Nous avons
échangé nos emails. Je ne le reverrais peut-être jamais. Il n'y a rien de pire pour me rendre triste. Je lui ai fait
une bise au coin de la bouche, j'ai effleuré sa main, avant de sauter dans le taxi que je
venais de stopper.
J'ai vu défiler les fenêtres de vos
appartements éteints. A un feu, deux amoureux enlacés m'ont rappelé que
le mien, d'amoureux, était toujours de l'autre côté de l'Atlantique.
Rentré, je me suis mis à écouter des chansons tristes. Pourquoi cette
planète d'un seul coup me paraît si grande ? Pourquoi ne pourrais-je
pas rencontrer tous ces garçons si intelligents et gentils planqués un
peu partout au quatre coin de la Terre ? Pourquoi il a fallu, un jour
que ça s'arrête avec celui qui a été mon amoureux pendant presque 4 ans
? Pourquoi on ne vit à peine que 80 ans en moyenne et qu'on ne pourra
donc jamais faire tout ce qu'il y a à faire ? Je vais me coucher et...
Je sens des boums et des bangs
Agiter mon coeur blessé
L'amour comme un boomerang
Me revient des jours passés...
C'est bête à pleurer.