De l'inutilité de s'appeler
Alors que je discutais sur un chat gay,
un jeune garçon de 20 ans, m'a trouvé "carrément son style". Il me
raconta très rapidement sa vie, m'expliqua qu'il habitait à Paris
depuis le début du mois et qu'il cherchait l'amour.
Étant donné
qu'il avait (dixit) mal aux doigts à force de taper sur son clavier, il
proposa de m'appeler. Je ne vis aucune raison de ne pas lui donner mon
numéro (ce que je fis donc).
Étant donné que nous habitons le même
quartier, le jeune homme s'est très rapidement dit prêt à se déplacer
derechef pour me voir et dormir chez moi (tant qu'à faire !). "Avant
d'aimer, il faut bien tester", m'expliqua-t-il le plus sérieusement du
monde. Il enchaîna sur ses capacités au lit (que je n'avais nullement
mises en doute), sur ses absences de tabou et sur sa motivation du
moment.
Étant donné que je venais de me masturber quelques minutes plus tôt, j'ai dit non. Désespérant.