Pour en ravir un, faut-il en ennuyer d'autres ?
Vaste débat (philosophique ?), mais,
question de morale ou d'éthique, j'ai un lecteur (si, si) qui subit mon
blog. Je savais n'être pas sociable et je limite au maximum mes
rapports (à l'exception des rapports sexuels, ceci méritait d'être
souligné pour la part de mon lectorat souffrant de déficience visuelle
et qui, du coup, ne l'aurait pas remarqué) avec les autres (sic).
Néanmoins, j'ai décidé, il n'y a finalement que très peu de temps,
d'ouvrir ce journal en ligne. Je n'ai rien demandé à personne et ne me
suis pas payé une pleine page publicitaire dans Le Monde pour en faire
la promotion. Je n'ai pas, comme Houellebecq, une maison d'édition
fortunée qui accepte d'aligner un 1 et beaucoup de zéro, le tout en
euros, pour promouvoir une non-litterature. Il ne s'agit pas là
d'ouvrir LE débat qui agite actuellement un certain pseudo
littero-intello microcosme de critiques littéraires parisiens... Mais
je m'égard.
Non, je n'ai rien demandé. Ni à être lu, ni même à être
commenté. Et pourtant, il subit ! Preuve, si besoin était, que
décidement, je ne suis fait ni pour fréquenter, côtoyer, rencontrer,
lier connaissance, accoster, ou même courtiser la moindre personne et
que de surcroît, je ne suis pas fait non plus pour consigner par écrit
mes expériences. En fait, je devrais (peut-être) vivre en ermite, loin
de tout, et surtout de tous. Problème : si j'obtempérais et devenais
influençable au moindre avis, mon caractère associable prendrait un
coup certain, et je tomberais du même coup (ou d'un autre) du côté de
la majorité, sociable elle, qui écoute son prochain. Heureusement,
l'idée même d'être sociabilisé exaspère mon esprit associable qui
décide donc de se rebeller et de coucher sur cette page un majestueux I fuck you... au sens figuré du terme cette fois (c'est assez rare pour être relevé) !